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22 novembre 2008

C-D-E-D-G-H-I -Un phénomène....?

C’est un phénomène qui a pris la planète d’assaut. La série Twilight est souvent appelée « le prochain ‘Harry Potter’ ». Une histoire d’amour interdit, cette saga a de quoi faire soupirer même les plus cyniques. « Twilight » semble être à la bouche de toutes les jeunes filles. Il s’agit de l’histoire d’une fille de 17 ans qui est fasciné par un vampire. La protagoniste, elle s’appelle Belle Swan, et elle semble être le centre d’attention de sa nouvelle école. Pourquoi? C’est une bonne question. Bella est décrite comme étant banale d’apparence et sans traits physiques remarquables. Elle devient pourtant l’attention de la gente masculine dès le premier jour, particulièrement du mystérieux Edward Cullen. Il est un vampire, elle est une humaine. Il est craint par la population de Forks, elle semble être adoré. Sa famille se considère « végétarien » et donc sans danger (ils ne boivent que du sang d’animaux), elle est l’ultime tentation. Cliché? Oui, et ce n’est que le début. twilightTrès vite, Bella devient la cible d’un vampire chasseur qui désire son sang à tout prix. Durant les dernières pages du livre, elle tente de rester en vie en s’enfuyant avec l’aide du clan d’Edward. Bien sûr, tout le monde s’en sort bien, et Bella et Edward rentrent à temps pour assister au bal de fin d’année. La série comporte quatre livres, et tous sont ridiculement acclamés par des fans pour leur « histoire d’amour unique et les personnages tellement développés! » Je suis désolé de briser la bulle de millions de jeunes filles, mais cette histoire est loin d’être originale. Il y a des centaines de livres dans le même genre que « Twilight ». Ils ciblent un public plus vieux, plus mature. « Twilight » est considéré comme un livre pour jeunes adultes, mais son plus grand public se trouve parmi les jeunes adolescentes. Quand un livre se retrouve dans la catégorie jeunes adultes, c’est parce que l’auteur cherche un public de jeunes adultes, c’est-à-dire les gens de 16-25 ans. Pas le 12-15 ans. Contrairement à ce que les gens peuvent penser, l’une des plus grandes déceptions et humiliations pour un auteur n’est pas de voir son livre rester sur les tablettes à jamais. Il peut toujours en écrire un autre, travailler sa technique d’écriture, son style littéraire, son histoire. Non, il est décevant lorsque, peu importa la quantité de livres que l’on vend, son travail, cette pièce de soi-même qui a pris des mois ou des années à produire, ne soit pas pris au sérieux. Stephenie Meyer semble apprécier cela. Je ne dirais pas qu’un auteur doit détester le monde si son œuvre adressée aux adultes se retrouve best-seller chez les préadolescents. Il doit finir par l’accepter et prouver de quoi il est capable en tentant à nouveau sa chance. Mais ce genre de déception n’est pas une chose dont il faut être fier. Personnellement, mon livre préféré est le deuxième, appelé « New Moon ». Ce n’est certainement pas pour l’intrigue car il n’y en a pas plus que dans les trois autres livres. C’est pour le développement des personnages. Le jeune frère d’Edward, Jasper, attaque Bella lorsque celle-ci se coupe par accident avec un morceau de papier. Le livre raconte alors comment Bella se débrouille après qu’Edward la quitte. Elle se lie d’amitié avec un garçon qui s’appelle Jacob. new_moon Avec « New Moon », Stephenie Meyer avait une chance de réparer son erreur, de développer son héroïne, et elle l’a prise. Malheureusement, au moment où Bella retrouve Edward, c’est comme si toute la personnalité créée pour Bella disparaît. Retour à la case zéro. Les deux derniers livres, « Eclipse » et « Breaking Dawn », servent à faire monter la tension, à faire grimper l’anticipation pour le paroxysme de la série. Finalement, c’est dans « Breaking Dawn » que l’on voit le point culminant, le « climax » arriver. Et c’est un échec. Tout comme J.K. Rowling, Meyer a tenté de finir avec une conclusion épique. Il lui a fallu quatre livres pour en arriver à la confrontation finale, quatre livres de plus de 500 pages pour construire une intrigue qu’elle détruit en quelques pages. En littérature, il y a une structure dramatique --aussi appelée la pyramide de Freytag-- à respecter. Elle se compose généralement d’une situation initiale, des péripéties et d’un dénouement. Certains auteurs vont s’amuser avec le rythme de l’histoire. Je pense à « L’Attrape-cœur » de J.D. Salinger, où le paroxysme se produit environ trois pages avant la fin. La plus part vont avec une vitesse simple, normale et agréable. Meyer a essayé ce que l’on appelle un « anticlimax », ou tout simplement, une déception. Ce genre de fin est souvent mémorable si bien réussi. Tout ce que Meyer a fait, c’est détruire sa création. Les personnages sont fades et sans vie. Edward est parfait. Il n’a aucun défaut, et je n’exagère pas. Son seul trait de caractère qui est décrit comme un point faible, c’est son désir de protéger ceux qu’il aime. Quelle surprise. Bella est une représentation presque parfaite du cliché « Mary-Sue » (personne qui semble sans défaut) : tout ce qu’elle fait, que ce soit bien ou mal, fini par être la bonne décision. Toutes ses erreurs se révèlent à ne pas être des erreurs. Elle répète sans cesse ne pas être attirante mais se demande pourquoi tant de garçons s’intéressent à elle. Un point intéressant est que Meyer a cité le classique « Jane Eyre » comme influence littéraire. Il n’y a qu’une ressemblance flagrante avec « Twilight » : où Jane répète souvent qu’elle aime Rochester malgré sa laideur, Bella ne peut s’arrêter de dire qu’Edward est sublime et de se demander pourquoi il l’aime. Ce type de comportement ne s’appelle pas une influence. C’est une réaction psychologique. « Jane Eyre es »t un roman se classant dans le romantisme : toutes les réactions émotionnelles sont amplifiées, ce qui explique pourquoi Jane parle de la laideur de Rochester à maintes reprises. « Twilight » n’est pas un roman romantique. C’est ce que l’on appelle couramment « chick lit » ou un « livre pour fille », avec des éléments fantastique. Je le répète : ce n’est pas une influence littéraire. Il me semble que Meyer a le don pour justifier ce qui n’est pas réaliste dans ses écrits après qu’on lui pose la question. J’ai la nette impression qu’elle écrit sans se soucier de la véracité des évènements. Ce n’est pas une chose à faire. Le meilleur exemple que je peux donner se retrouve dans le quatrième livre, « Breaking Dawn » : comment un vampire, qui n’a aucune goutte de sang dans son corps et qui dit lui-même qu’il n’est qu’un « corps mort », peut faire un enfant? Meyer répond à cette question sur son site Internet, mais l’explication est vague et ne donne pas l’impression d’être recherchée. Meyer a un style d’écriture particulier : elle ne relie que sur l’usage d’adjectifs et d’adverbes. La traduction française est mieux écrite que le manuscrit original. Les descriptions ne sont pas détaillées, et le livre semble fait de dialogues seulement. Il y a des milliers de livres dans le même genre que « Twilight » qui ne reçoivent pas la moitié de l’attention de cette série. « Twilight », c’est un manque important de caractérisation, un style littéraire mal développé, une histoire clichée et sans intrigue. Il y a des livres similaires qui sont bien mieux écrits. Je pense à « If I Have A Wicked Stepmother, Where’s My Prince? » de Melissa Kantor. Un livre qui n’a même pas 300 pages, mais qui a un meilleur développement, qui est un peu cliché, mais qui est bien écrit. On pense souvent que les « livres pour filles » ne parlent que d’amour d’adolescents et qu’ils ont tous la même histoire. C’est faux. Oui, certains remplissent les normes de cette description, mais pas tous. L’un des titres qui me vient à l’esprit est « Inside the Mind of Gideon Rayburn » de Sarah Miller. C’est original, intéressant, rafraîchissant et vrai. La caractérisation est excellente. Pourtant, qui connaît ces livres? vampire_diariesJe recommande à quiconque veut lire une histoire d’amour interdit entre vampires et humains de lire « The Vampire Diaries » de L.J. Smith. Certes, ce n’est pas la meilleure saga de livres qui ait jamais existé, mais elle est bien meilleure de Twilight. Quoique qu’un peu « vieux » (le premier tome parut il y a plus de dix ans), « The Vampire Diaries » a déjà capté beaucoup d’attention. Similaire à Twilight sur un certain plan (l’histoire se passe avec des adolescents, une histoire d’amour entre un vampire et une humaine, la fille devient elle aussi un vampire), cette série a une histoire comme jamais. L’intrigue est magnifique et Smith nous donne envie de crier de rage lorsqu’on arrive à la fin du livre tant elle nous laisse en suspens. Le développement des personnages est légèrement brouillon au départ, mais il s’améliore en même temps que l’histoire progresse. Je suis un peu déçue de voir que le monde semble mieux apprécier ce qui est simple et maladroit, que ce qui est simple et élégant. (1474 mots)
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Commentaires
J
Haha, good one George XD <br /> <br /> I'm sure all those fangirls who will eventually see "1 commentaire" will all think that I am some sort of pro-twilight superheroine out there to pwn the crap outta your butt because "uR sUcHa JEALUZ HATEr like zOMG!!11!!!1" <br /> <br /> This whole serie is for anyone who has the IQ of a low life pathetic HSM-loving ass. You should review the movie while you're on a roll. There's a shitload of (negative) things to be said about that dialogue, special effects, everything-lacking movie. <br /> <br /> By the by, I dont know if it just got added, or if I'm just that near-sighted, but there's this gif on ED that shows the devil's spawn ripping its way out of Mary Sue/Bella/Meyer's belly. It made me lulz. :D<br /> <br /> I should totally sign up for ED. I have the vulgar insulting part down.
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